SAMUEL HONRUBIA, ALLIER CHAMPION OLYMPIQUE 2012, ET ÉTUDIANT À L'EDNH, ARRICE À ISTRES
Pour les amateurs de chiffre, Samuel Honrubia ne sera pas le premier à Istres. Dans son histoire, le club provençal a déjà compté dans ses rangs un champion olympique, le Croate Zlatko Saracevic (titré en 1996), comme des champions du monde (Christian Gaudin, Bruno Martini). Mais incontestablement, avec la venue de Samuel Honrubia, c’est un joli coup réalisé par le club istréen. L’ancien ‘Costaud’ va pouvoir distiller ses conseils comme d’autres l’ont fait pour lui dans ses jeunes années montpelliéraines :
« Jouer au handball est une chance, un privilège mais surtout un rêve que le gamin que j’étais a réalisé. Je sais que la fin de cette aventure approche alors je profite de chaque saison qui me sera donnée. J’ai encore envie de jouer et quand j’ai su que le club d’Aix ne pourrait pas me proposer de prolongation, j’ai contacté Stéphane Cambriels (aujourd’hui à Istres) qui m’avait recruté au PAUC en janvier 2020 en lui disant que j’aimerais bien travailler avec Gilles (Derot, l’entraîneur istréen). Istres est un club de handball historique et j’aime la mentalité de cette équipe. »
Cette envie de collaborer avec l’entraîneur istréen a pris source en 2017, lors de la cérémonie de fin d’année de la LNH, lorsque Honrubia fut titré, en D2, avec Tremblay :
« Je me souviendrais toujours d’une chose qu’il m’a dite : ‘Pour moi, le meilleur joueur cette saison, c’était toi.’ J’aime les relations humaines au-delà de l’aspect professionnel, c’est ça qui m’anime sur le terrain, quand un entraîneur a confiance en toi, tu es prêt à tout pour lui. »
Présent à la Halle Polyvalente, le mois dernier, en match de préparation, le N.34 aixois s’est engagé pour les deux prochaines saisons avec Istres.
Champion du monde 2015 et joueur en D2 ? C’est une évidence, le garçon n’a pas peur de chambouler les codes. Comme de se retrouver la saison prochaine à Istres qui possède l’un des plus petits budgets du championnat. Une opportunité pour le Biterrois de rester près des siens.
Depuis son retour sur les parquets en janvier 2020 sous les couleurs aixoises, Honrubia est en forme. Il s’est également servi de la période d’arrêt durant la pandémie pour reprendre ses études :
« Ma femme et moi avons fait des choix de vie avec les options que l’on avait. L’avantage de cette période, c’est que j’ai pu commencer et continuer mes études à l’EDNH (Ecole de Diététique et Nutrition Humaine) sereinement. J’ai beaucoup apprécié et j’apprécie toujours énormément ma vie au PAUC. Je suis très tristre de partir. J’avais comme souhait de continuer et peut-être finir ma carrière ici, mais la situation économique n’étant pas simple, le club a fait des choix que je respecte et comprends. »
Ce ne sont pas les dirigeants istréens qui vont s’en plaindre. L’aile gauche restera bien pourvue pour la saison prochaine :
« C’est vraiment une plus-value. Je suis content de travailler avec ce garçon sur le plan humain, je sens qu’il a des valeurs, qu’il va au bout des choses. Je pense qu’il transmettra beaucoup de choses sur l’aspect professionnel à nos jeunes du centre de formation voire à l’équipe, entre autres sur son hygiène de vie », conclut Gilles Derot.
Article rédigé par Renaud Blaise pour le journal « LaProvence ».