DES ÉTUDIANTS EN DIÉTÉTIQUES DONNENT DES TARIFS RÉDUITS POUR LEURS CONSULTATIONS À LILLE
BIEN MANGER – Nutricorner, la clinique de la nutrition exclusivement tenue par des étudiants de l’école EDNH où tout le monde peut venir consulter à un prix défiant toute concurrence
- Des étudiants diététiciens tiennent une clinique de la nutrition à Lille.
- Rattachée à leur école, elle permet aux futurs praticiens de se mettre en situation.
- Les prix défient toute concurrence et les recettes serviront à financer un salon de la nutrition.
Échange de bons procédés. Les étudiants en 3ème année à l’École de Diététique et Nutrition Humaine (EDNH) de Lille disposent d’une véritable clinique de la nutrition mise à disposition par leur établissement. Cet outil leur permet de se mettre en situation professionnelle en donnant des consultations auprès du grand public qui, de son côté, y trouve son compte en bénéficiant d’un tarif réduit.
Le Nutricorner de l’école EDNH n’est pas une clinique de la nutrition traditionnelle. En premier lieu, elle n’est pas ouverte toute l’année, mais uniquement entre le mois de janvier et la mi-mars. Mais surtout, les praticiens qui y officient sont tous des étudiants.
« Il n’y a pas d’enseignant pour nous accompagner, nous gérons tout entre nous », explique Carla Pondemer, étudiante en 3e année.
Les patients ne serviront pas de cobayes
Pour autant, cela ne signifie pas que les patients serviront de cobayes aux futurs diététiciens.
« Nous sommes déjà tous titulaires du diplôme de diététicien qui s’obtient en deux ans après le bac. La troisième année est consacrée à la spécialisation », poursuit la jeune femme qui souhaite s’orienter dans le domaine de la diététique pour les sportifs.
Pour cette promotion, ils sont 25 à assurer, par roulements, le fonctionnement de la clinique.
L’endroit est ouvert à tous et le champ d’action des étudiants est très vaste :
« Cela peut être pour des pathologies de type obésité ou diabète, des femmes enceintes allaitantes, des sportifs souhaitant prendre ou perdre du poids ou simplement une personne qui a besoin d’un rééquilibrage alimentaire », détaille Carla Pondemer.
La première consultation est généralement suivie d’une seconde visite, quelques semaines plus tard. Il s’agira de faire le point sur les mesures prises et, si nécessaire, de procéder à des ajustements.
Au nutriciorner, les consultations sont facturées 10 euros pour la première et 5 euros pour la visite de suivi et toutes les suivantes.
« L’idée est vraiment de proposer un service professionnel à un prix abordable », insiste l’étudiante.
Chez un praticien établi en libéral, il faudrait plutôt compter entre 45 et 60 euros, voire davantage en fonction de la ville. L’argent ainsi gagné ne sera pas dépensé dans les bars :
« Le montant des consultations servira à financer le salon de la nutrition que nous alors organiser en mars dans notre école », souligne la praticienne.
D’ailleurs les futurs diététiciens sont en retard sur leur prévisionnel puisque une dizaine de personnes seulement sont venues à la clinique depuis début janvier.